Selon le Figaro, les concurrents de l’opérateur mobile, Orange en tête, réclament une saisine du Conseil de la concurrence jugeant les engagements pris par le nouvel ensemble « insuffisants ».
La filiale de France Télécom menace même d’un recours devant le Conseil d’Etat si le dossier n’est pas examiné par le Conseil de la concurrence.
Un tel examen retarderait d’au moins 6 mois la fusion annoncée en décembre dernier.
Mais pour SFR et Neuf, cet examen supplémentaire est parfaitement inutile : les deux entreprises étant positionnés sur des secteurs différents : le fixe pour Neuf et le mobile pour SFR.
L’opérateur historique, qui craint aujourd’hui des problèmes concurrentiels avait pourtant un autre discours il y a encore peu de temps.
Le Figaro rappelle justement que Didier Lombard, patron de France Télécom, estimait il y a quelques semaines que cette opération « ne posait pas de problème ».
Rappelons que SFR, filiale de Vivendi, détient déjà 40,5% de Neuf Cegetel et va donc s’emparer des 29,5% détenus par l’actionnaire historique de Neuf, Louis Dreyfus et du reliquat des actions (30%) détenu notamment par le public via une OPA (offre publique d’achat).
A l’heure de la convergence, ce rapprochement apparaissait donc comme inéluctable.
Pas moins de 8 engagements seraient pris par SFR et Neuf pour satisfaire les règles de la concurrence.
La décision finale reste du ressort de Christine Lagarde.
Elle va devoir trancher avant la mi-avril pour savoir si le dossier de fusion sera validé d’un trait ou si le Conseil de la Concurrence doit être saisi et la fusion reportée de 6 mois.
Fanch