Il signe ses attaques sous le pseudonyme de cRu$tY.
Cet internaute, qui se dit originaire d’Algérie, sème la pagaille depuis plusieurs semaines sur le Net.
Sa spécialité : taguer les pages d’accueil des sites Web qu’il parvient à pirater.
En juillet dernier, cRu$tY avait attaqué plus de 4 000 sites, dont des pages officielles de mairies françaises ou de personnalités comme Alain Marsaud, ancien chef du service central de lutte antiterroriste du parquet de Paris dans les années 1980.
Au cours de ses tags, le pirate annonçait une attaque d’envergure le 15 août : «J’ai une liste de plus de 12 663 sites Internet vulnérables», indiquait-il.
Pour réussir cette attaque de masse, le pirate a utilisé plusieurs outils de sa conception, dont un bot qui a référencé automatiquement les cibles à modifier.
Certains webmasters se facilitent la vie en intégrant dans leurs sites des logiciels qu’ils ne maîtrisent pas.
Sans parler d’une communauté souterraine très active qui diffuse des kits pirates pour automatiser la recherche en masse d’hébergeurs ou de sites vulnérables.
Chaque jour, des milliers de sites Web se font maltraités de la sorte par certains internautes en mal de sensation forte.
Leurs motivations, pour la grande majorité : la gloire et l’idée de dominer les administrateurs de sites qu’ils ont mis à mal.
Face à la loi, les pirates risquent gros, du moins sur le papier.
En France, la loi Godfrain punit ce type d’acte de deux ans de prison et de 30 000 euros d’amende dans le cas d’un accès non autorisé à un serveur.
Fanch