Les premiers appareils capables d’utiliser indifféremment les réseaux GSM/GPRS et Wi-Fi commencent à émerger. Et promettent le meilleur débit à tout moment.
Transformer le téléphone en terminal portable multifonctions aussi performant avec la voix qu’avec les données : les grandes ambitions de l’UMTS se trouvent aujourd’hui contrariées par les difficultés financières de l’industrie des télécoms. Alors que, au même moment, commence à émerger un concurrent aussi sérieux qu’inattendu avec le Wi-Fi.
Avaya, Proxim et Motorola viennent ainsi de signer un accord pour faire converger téléphonie cellulaire et réseaux sans fil. Le premier apportera un logiciel de téléphonie IP pour central téléphonique. Le second son infrastructure permettant à la voix de transiter sur des réseaux Wi-Fi. Quant à Motorola, il se chargera du terminal, en proposant un téléphone cellulaire/Wi-Fi.
L’alliance a pour objectif d’offrir le meilleur des deux mondes sur un seul appareil : à proximité d’une borne Wi-Fi, la transmission des données à haut débit et de la voix ; hors de portée d’une borne, la connexion à un réseau GSM ou GPRS. Il sera ainsi possible d’être toujours connecté sans fil avec le débit le plus élevé disponible.
Une solution qui séduit les opérateurs de téléphonie mobile
Les premiers essais devraient démarrer en fin d’année. Et risquent de prendre du temps. Dans une note d’analyse, Philip Redman du Gartner Group s’inquiète ainsi de la forte consommation en énergie de Wi-Fi et remarque que « les standards de qualité de service sur Wi-Fi commencent tout juste à se mettre en place ».
Plus que pour la voix, c’est côté données que la convergence Wi-Fi/GPRS pourrait jouer le rôle de technologie universelle. L’an dernier, les Suédois de Wireless House avaient sorti le Gismo, une extension de 670 euros pour PocketPC combinant les deux technologies sans-fil.
Les voisins finlandais de Nokia ont, eux, pris le relais avec la carte PC D211, aussi bien Wi-Fi que GPRS et coûtant environ 450 euros. Ce n’est donc plus le téléphone portable qui se retrouve connecté toujours au meilleur débit mais un assistant personnel ou un PC portable. De quoi séduire les entreprises qui déploient des réseaux sans-fil.
Certains éditeurs ont d’ailleurs saisi l’opportunité. Les Suisses de Togewanet sont ainsi en train de passer des accords avec des opérateurs européens de réseaux GSM et de bornes Wi-Fi pour interconnecter leurs clients respectifs. Et devraient annoncer la semaine prochaine des accords avec des opérateurs « appartenant aux groupes Orange et Vodafone ». Voyant s’éloigner les bénéfices de l’UMTS, le monde de la téléphonie mobile pourrait bien se rabattre sur Wi-Fi.
[source – 01net.com]