L’un des principaux dispositifs de surveillance des citoyens par caméras et logiciels de reconnaissance faciale est abandonné. Après deux ans d’essais, la police de Tampa (Floride) l’a jugé totalement inefficace.
La municipalité de Tampa, en Floride, abandonne son dispositif de vidéosurveillance qui devait permettre de reconnaître automatiquement le visage des criminels fichés par la police.
«Nous n’avons jamais identifié et attrapé de criminel [grâce à ce système]», explique à notre rédaction américaine la capitaine Bob Guidara, porte-parole de la police de Tampa. «Cela n’a simplement pas fonctionné.»
Les trente-six caméras installées dans l’un des quartiers les plus populaires de la ville, Ybor City, vont continuer à fonctionner. Mais elles seront utilisées par des policiers en chair et en os, et non plus un logiciel, précise le porte-parole.
Il s’agit donc d’un échec cuisant pour la société Visionics (récemment rebaptisée Identix), développeur du logiciel spécifique de reconnaissance faciale, conçu pour numériser les visages des passants et les comparer avec une base de données contenant les photos de criminels sous mandat d’arrêt.
Ce dispositif avait attiré les foudres des associations de défense de la vie privée, au premier rang desquelles l’American Civil Liberties Union (Aclu). Outre les dangers pour les libertés individuelles que pouvait représenté le système, l’Aclu avait déjà démontré son inefficacité dans un rapport publié en 2002 (lire notre article du 4 janvier 2002).
[source – ZDNet.fr] Christophe Guillemin