Microsoft dispose d’un mois pour répondre aux griefs de la Commission européenne, cette dernière ayant confirmé qu’elle a recueilli des preuves supplémentaires dans son instruction sur l’abus de position dominante de l’éditeur
Selon la Commission européenne, « Microsoft élargit aux serveurs bas de gamme le pouvoir que lui confère sa position dominante dans le secteur des ordinateurs personnels ».
Cette affirmation vient s’ajouter aux éléments de preuves déjà versés au dossier. Elle renforce la thèse selon laquelle il y aurait abus de position dominante, une accusation que la Commission européenne instruit en application de a législation anti-trust.
Cette position dominante sur le marché vaudrait à Microsoft un surcroît de 10% de ses revenus, soit environ 2 milliards de dollars.
La Commission européenne estime que l’éditeur de Windows et d’Internet Explorer a continué d’abuser de sa situation dominante. Pourtant Bruxelles fait une ouverture en lui laissant un mois pour assurer sa défense et répondre aux accusations, dont il aura pris connaissance.
Dissocier Windows Media Player de Windows
Au coeur de la procédure, la position de Windows Media Player sur les ordinateurs personnels. Intégré dans Windows, l’application « affaiblit la concurrence, étouffe l’innovation et réduit en définitive le choix du consommateur ».
Sur ce plan précis, la Commission européenne préconise la dissociation entre Windows Media Player et Windows: en clair, Microsoft se verrait contraint de commercialiser « une version Windows qui ne comporterait pas Windows Media Player ».
Si Microsoft n’apporte pas de solutions au contentieux, le groupe pourrait se voir imposer par Bruxelles de très lourdes amendes.
[source – Silicon.fr] Yves Grandmontagne