Déclarations d’IBM par ci, commentaires de Bill Gates par là -on a du mal à reconstituer le puzzle des récriminations de SCO -d’où sa perte de crédit
Chez IBM, en interne, on ne mâche pas ses mots. Le scepticisme sur un éventuel procès par SCO revendiquant des droits sur AIX (Unix d’IBM) et Linux, est de rigueur.
Bob Samson, vice-président des ventes systèmes d’IBM, a écrit un mémo où il dit, en substance que « SCO n’a pas encore expliqué comment il a pu bannir le régime de licence GPL (GNU GPL, General public license, fondement de l’open source) pour exiger ensuite le paiement de licenses… »
« C’est une tentative désespérée et déloyale de discréditer Linux et de soutirer de l’argent auprès des utilisateurs », a ajouté le même Samson.
Le reproche fait à IBM
Il est vrai que SCO aurait mobilisé une kyrielle d’experts mais qui, tous, ont instruction de garder le silence… Concrètement, on sait aujourd’hui ce que SCO reproche à IBM: avoir transféré dans le code Linux le support multiprocesseurs.
Mais l’argument tient-il?
« Les chances de succès d’une procédure judiciaire, pour SCO, sont extrèmement maigres » estiment des analystes du cabinet d’études RFG. « Il y a très peu de chances qu’IBM et d’autres grands éditeurs ou constructeurs perdent un tel procès. D’autant qu’il est hautement improbable que les utilisateurs soient prêts à débourser! ».
Bill Gates jette le trouble
Pour sa part, le patron de Microsoft n’a pas vraiment calmé le jeu: « Les questions de copyright constituent un point faible, le talon d’Achille du logiciel sous ce régime GPL », a commenté récemment le créateur de Windows devant un parterre d’analystes financiers. « Des composants logiciels protégés par copyright se trouvent dans Linux et pas seulement en provenance de SCO, mais de bien d’autres sources, dont Microsoft. Si l’on voulait « cloner » certaines fonctions de base, il serait inévitable d’y recourir. »
Alors toute la profession de conjecturer: le patron de Microsoft a-t-il laissé entendre qu’il pourrait, comme SCO, revendiquer des droits sur des logiciels ‘libres’ (ou GPL), inclus dans l’environnement ‘open source’ et plus politiquement dans Linux?
Le feuilleton peut encore rebondir…
[source – Silicon.fr]