S’il se confirme que Microsoft va commercialiser son propre anti-virus, après le rachat de GeCAD, la firme va devoir se faire une nouvelle réputation en matière de sécurité
La réputation de Microsoft en matière de sécurité est loin d’être le point fort de la firme de Redmond ! C’est pourquoi elle se doit de reconquérir les utilisateurs et les professionnels afin de valider ses futures solutions anti-virus.
Microsoft en est conscient, et travaille à intégrer une démarche sécurité dans le développement de ses architectures. Une démarche qui accompagne les développeurs tiers de solutions de protection virale, mais aussi qui prépare la venue de ses futurs produits anti-virus.
Produit indépendant ou bundle ?
En rachetant le spécialiste roumain des anti-virus GeCAD, Microsoft a fait l’acquisition d’une compétence qui devait lui manquer. Officiellement, cette acquisition permet aux équipes de développement de Microsoft d’atteindre une meilleure compréhension des systèmes d’attaques virales.
Microsoft ne va sans doute pas en rester là. Le rachat de GeCAD préfigure la sortie prochaine de solutions anti-virus maison. Seront-elles des solutions commercialisées en tant que telles, ou alors seront-elles intégrées aux OS Windows et Windows Server, voir à Office ?
La stratégie de Microsoft sur ce plan n’est pas encore connue, mais il est par contre quasiment certain que Microsoft choisira un système de mise à jour automatique par abonnement. Un modèle économique qui intéresse énormément les stratèges financiers de Microsoft, par sa récurrence et son automatisme.
Une réputation à refaire
Mais avant d’obtenir une reconnaissance sur le marché stratégique de la protection anti-virale, Microsoft va devoir se refaire une réputation. Historiquement, la sécurité n’a pas été le point fort de Microsoft, entre les logiciels sortis trop tôt, les mises à jours trop régulières, les failles de sécurités à répétition…
Une démarche longue, mais qui semble sur la bonne voie, aux vues de la fiabilité retrouvée de Windows Server 2003 face au ‘gruyère’ de Windows 2000 et XP.
[source – Silicon.fr] Yves Grandmontagne