6 milliards d’humains fichés au Pentagone?

C’est un projet de la Défense américaine que la technologie rend aujourd’hui possible

L’information est passée inaperçue voici quelques semaines : l’administration américaine a fait l’acquisition de fichiers recensant la population de plusieurs pays d’Amérique Latine.

Quel intérêt, sinon que de créer une base de données destinée à un usage de renseignement, CIA, douanes, transports, etc. Une démarche qui ne choque plus la majorité profonde de l’opinion américaine depuis les attentats du 11 septembre.

Toute une vie dans 40 feuillets

Dans ces conditions, l’étude de l’Associated Press permet d’apporter un nouvel éclairage aux démarches de l’administration Bush : en effet, selon la vénérable agence, si chacun sur cette planète était pris d’une démarche narcissique pour raconter sa vie, le document ne dépasserait pas 40 feuillets, soit au maximum quelques dizaines de milliers de mots.

En admettant que chaque habitant de la planète fasse cette démarche, une pure vue de l’esprit, dont l’intérêt douteux se conjugue avec la disparité des langages et des écritures, le profil de l’ensemble des 6,2 milliards d’humains qui peuplent la Terre tiendrait dans une base de données d’un ‘peta-octets’…

Techniquement, la démarche est tachniquement réaliste aujourd’hui, grâce en particulier à l’évolution des serveurs et des systèmes de stockage. Mais dans le même temps, il serait nécessaire de disposer d’outils puissants de mise à jour, car chaque seconde qui passe enregistre son lot de naissances et de décès…

Le Pentagone en veut plus

Aux Etats-Unis, la perspective de pouvoir ficher l’ensemble des habitants de la Terre en fait vibrer plus d’un. Technologie aidant, avec un coût de plus en plus réduit au giga octet, la paranoïa véhiculée par certains milieux, comme la série télévisée X-Files, peut toujours devenir réalité.

Mais il semblerait que ce projet, qui serait en partie engagé, se heurte encore à une limite technologique qui ne saurait l’arrêter à terme: le Pentagone veut ajouter, à l’information textuelle, des photographies et des vidéos.

Et là, en matière de stockage, ça devient du sérieux…

[source – Silicon.fr] Yves Grandmontagne