Rien n’est jamais gagné. Mais David Rowe, le vaillant British boss d’Easynet, rachète (Maiaah…) et consolide: on peut gagner gros à vendre les solutions d’accès à Internet -à condition d’être très souple.
Le fournisseur d’accès à Internet à haut débit se félicite de ses bons résultats, après avoir su traverser les turbulences des années 2001 et 2002 où tant de projets Internet ont péri.
Pour 2003, la filiale française, dirigée par Didier Planat, vise un chiffre d’affaires d’environ 24 millions d’euros, contre 18,5 millions en 2002. Mais surtout, l’équilibre financier de la filiale France devrait être atteint, voire dépassé en positif. « 2003 nous apparaît déjà comme l’année du redémarrage », savoure le président fondateur du groupe, David Rowe, de passage à Paris ce 21 mai.
La croissance pour l’année en cours proviendra notamment de la vente d’accès à Internet. Ils représenteront 65% du chiffre d’affaires environ, contre 60% l’an passé. Les services resteront dans la même proportion, soit 20% environ, donc en croissance également, tandis que les prestations d’hébergement vont (relativement) décroître pour ne peser que 15% au lieu de 20% en 2002 (avec, pour cette activité, un chiffre d’affaires probablement étale).
La recette qui marche? « Il faut être capable d’offrir toutes les solutions d’accès, être très souple par rapport aux besoins et aux moyens du client, puisqu’il s’agit souvent de PME ».
En clair, Easynet se targue de pouvoir offrir de l’ADSL, du SDSL, du ‘superfast SDSL », du « multiplex SDSL », sans oublier le Rnis, voire des liaisons louées classiques plus chères, à 8 ou 10 mégabits/sec… Car le provider d’accès Internet compte aussi parmi ses clients des « petits » comme Michelin ou Bouygues…
Le groupe, qui compte 150 personnes environ en France, a eu la bonne idée et l’opiniâtreté d’investir dans la boucle locale, quitte à affronter les obstacles élevés par les opérateurs historiques, qu’il s’agisse de BT, de France Télécom ou de Deutsche Telekom -attitude anti-concurrentielle aujourd’hui épinglée et sanctionnée par les régulateurs et la Commission de Bruxelles.
Rappelons qu’Easynet, pour preuve de sa bonne santé (pas d’endettement, 100 millions de livres sterling en cash flow…), a absorbé Maiaah, spécialiste des réseaux VPN pour PME, une start-up dirigée par Thibault Béchetoille.
Le réseau Easynet, paneuropéen, couvre aujourd’hui le Royaume-Uni, la France,l’Allemagne, la Belgique, la Hollande et la Suisse, l’Espagne et l’Italie.
[source – Silicon.fr] Pierre Mangin