Sony prépare sa console de jeu portable

La console de jeu vidéo portable s’annonce comme le marché porteur des prochaines années. Au delà du jeu, ces futurs appareils feront office de lecteurs audio et vidéo ou de terminaux téléphoniques. Fort de son expérience dans le domaine du jeu vidéo, Sony se lance dans la bataille.

A l’occasion de l’Electronic Entertainment Expo (E3), le salon annuel du jeu vidéo qui se tient à Los Angeles du 13 au 16 mai 2003, Sony a annoncé son intention d’aborder le marché des consoles mobiles. Attendue pour le quatrième semestre 2004, cette future console baptisée PSP entrera en concurrence avec les séries Game Boy de Nintendo, la future Helix de Tapware ou encore les modules hybrides console/téléphone du type N-Gage de Nokia.

Les acteurs se bousculent au portillon mais le marché est, selon les experts, très prometteur. Plus de 70 millions de foyers américains seront équipés de consoles d’ici 2005 et les nouvelles générations de jeux généreront 15 milliards de dollars de revenus dans les cinq prochaines années.

Accord exclusif avec Electronics Arts

La concurrence promet toutefois d’être rude et Sony, qui a bien compris qu’une console sans jeux ne vaut rien, déploie une stratégie agressive. Le constructeur nippon aurait signé un accord exclusif avec l’un des principaux éditeurs de jeux, Electronics Arts (EA). Si l’information se confirme, voici un beau pied de nez à la concurrence. D’autre part, fort de ses 10 millions de PS2 et plus de 80 millions de Playstation (laquelle poursuit sa brillante carrière dans sa version PSOne, Sony a une longueur d’avance sur son désormais principal concurrent, Microsoft.

D’autant plus que le père de la Xbox n’a pas l’intention d’aborder le marché des consoles mobiles avant plusieurs années.

La PSP sera dotée d’un écran LCD couleur rétro-éclairé (c’est bien le moins pour fin 2004) de 480 x 272 pixels (format 16/9) capable d’afficher de la 3D temps réel, d’un disque optique UMD (Universal Media Disc) de 6 cm de diamètre pour 1,8 Go de capacité de stockage, de ports USB 2.0 et d’un slot d’extension de mémoire vive (Memorystick, naturellement). Propulsée par un processeur gravé en 90 nanomètres (0,09 micron), cette console de poche offrira une puissance supérieure à la Playstation. Surtout, la PSP étendra ses capacités à la lecture de fichiers musicaux numériques et de vidéos MPEG-4. Console vidéo ou baladeur du 21e siècle, comme l’a souligné Ken Kutaragi, le président de Sony ? Le consommateur tranchera.

[source – vnunet.fr] Christophe Lagane