Le mythique -et défunt- site d’échange fait toujours parler de lui. Universal Music porte plainte contre Bertelsmann pour son soutien au site, il y a 2 ans…
Malgré sa fermeture en 2001, le premier grand site d’échange de mp3 Napster, est toujours au centre de la polémique. La première maison de disque mondiale, Universal Music, filiale de Vivendi, annonce avoir porté plainte à New York contre le groupe allemand de média Bertelsmann. Ce dernier est accusé d’avoir tiré profit d’une entreprise illégale en soutenant à l’époque le site de peer-to-peer.
Rappel des faits. Avant sa fermeture par la justice américaine, les actifs de Napster tombent dans le giron de Bertelsmann. L’allemand voulait en faire un site payant et légal. Mais malgré de lourds investissements (80 millions de dollars), le projet ne se fera jamais et Napster sera finalement mis aux oubliettes.
Mais Bertelsmann n’en resta pas là avec cette affaire. Très vite, des éditeurs et des auteurs de musique ont porté plainte contre le groupe. Ils lui reprochèrent d’avoir contribué à la violation à grande échelle des droits d’auteurs par Napster. Ils lui demandent des dommages de 17 milliards de dollars pour ses investissements dans le service.
Dessein secret
Cette fois c’est le géant Universal Music qui entre dans la danse en portant plainte. « Bertelsmann n’a pas été qu’un investisseur passif dans Napster. Il a pris le contrôle du système Napster pour en tirer profit financièrement au détriment de Universal et de ses artistes », indique la filiale de VU dans un communiqué.
« Pendant que BMG se joignait aux protestations contre les délits de Napster, sa maison-mère Bertelsmann imaginait secrètement un schéma pour prendre le contrôle de Napster dans son propre intérêt », poursuit la plainte, dont l’AFP a obtenu une copie.
Pas sûr que BMG ait réellement tiré profit d’un site d’échange aujourd’hui enterré. Mais cette plainte illustre la guerre de tranchées que se livrent actuellement des Majors en quête de consolidation. Dernier épisode en date: les rumeurs de rapprochements entre Warner (AOL Time Warner) et BMG. Une rumeur qui n’a pas laissé indifférent Universal.
[source – Silicon.fr] Max Verbatim