Sabotage des accès P2P: les majors corrigent le tir

Les maisons de disque abandonnent l’idée d’employer des méthodes « musclées » pour saboter les systèmes d’échange de fichiers. Elles devraient se contenter de les polluer en multipliant les fichiers leurres.

Les majors ont réagi à l’article du New York Times décrivant les logiciels intrusifs, parfois à la limite de la légalité, qu’elles testent pour tenter d’enrayer le piratage de leurs productions musicales, via les systèmes « peer-to-peer ». Plusieurs de leurs représentants ont précisé au magazine américain Billboard que les techniques les plus musclées, allant jusqu’à bloquer l’ordinateur ou la connexion des utilisateurs, ont été abandonnées.

Les maisons de disques préfèrent se concentrer sur «des mesures techniques légales». Et de citer en exemple le «spoofing», qui consiste à décourager les pirates en inondant les réseaux de fichiers leurres, qui contiennent des versions dégradées des chansons. Ce stratagème devrait s’étendre à un maximum de chansons, sans se contenter des hits des catalogues américains.

Peut-être que le succès de l’iTunes Music Store, lancé par Apple le 29 avril, va-t-il également les conduire à revoir les conditions drastiques (limitations dans la copie et dans la durée d’existence des fichiers), qu’elles imposent actuellement aux utilisateurs des systèmes payants de téléchargement musical. Steve Jobs, le P-DG de la firme à la pomme, a annoncé en début de semaine avoir vendu plus d’un million de titres depuis l’ouverture de son service, dépassant ainsi toutes les attentes. Comme nous l’avons déjà expliqué, il permet notamment une grande flexibilité dans l’utilisation des fichiers téléchargés, à 99 cents l’unité.

[source – ZDNet.fr] Estelle Dumout