La SNCF mise sur internet et les 26-59 ans pour rivaliser avec l’avion
A partir du 31 mars, la SNCF va réduire très nettement les prix sur des billets achetés entre 60 et 14 jours à l’avance, via internet ou le minitel, et dans la limite des quotas de tarifs réduits que la SNCF a fixé dans ce cas à 10% de l’offre des trains concernés. L’équivalent de 10.000 places par jour.
Ce « Prem’s premier prix unique » (25 euros pour le TGV, 20 pour le Corail, 40 pour le Corail de nuit) exclut les vendredis soirs, et les dimanches de forte affluence.
Son point fort, selon Guillaume Pepy, directeur général de la clientèle: être proposé sur 500 destinations, « soit bien plus que les 10 à 30 destinations proposées par les low cost (bas cout) », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
La SNCF affiche ainsi des remises allant jusqu’à 73%, contre actuellement 50% maximum pour un billet J30, que remplacera le Prem’s. Le billet J8 (huit jours avant le départ) va disparaître.
Parmi les destinations concernées, on trouve les lignes les plus touchées par la concurrence des compagnies à bas coût: Paris-Perpignan (25 euros en Prem’s contre 40 en J30), Paris-Nice (41 euros en J30), Paris-Toulon (37 euros en J30), Toulouse (35 euros en J30).
La SNCF assure que le nombre de places proposé en Prem’s est « largement » supérieur à celui des J30.
La société qui a augmenté ses tarifs de 1,8% en moyenne le 1er août dernier, onze mois seulement après la précédente majoration annuelle (+1,9%), est très critiquée par l’association 60 millions de consommateurs qui lui a reproché en février de ne prévoir que très peu de tarifs réduits sur certaines lignes.
La SNCF n’a pour le moment pas de solution à proposer aux clients qui n’ont accès ni à l’internet ni au minitel et ne peuvent donc profiter des tarifs réduits les plus bas dès leur mise en vente à minuit, a indiqué M. Pépy.
Reste que des Prem’s seront également mis en vente aux guichets mais à des tarifs souvent comparables à ceux des J30, parfois moins chers sur des longs trajets. D’une façon générale, la SNCF promet que « voyager plus loin devient moins cher ».
Autre pan de l’offensive commerciale: à partir du 14 mai, la carte 26-59 ans, destinée à un public auquel les chemins de fer ne proposaient que très peu de réductions, et donc tenté de se tourner vers l’aérien.
A 99 euros par an, elle sera nettement plus chère que celle des 12-26 ans (44 euros), ou des plus de 60 ans et elle n’est valable que pour des allers et retours avec une nuit du samedi au dimanche passée sur place sur des trajets de plus de 100 km.
Mais la réduction de 25% à laquelle elle donne droit n’est limitée par aucun quota et reste valable en période de pointe. La SNCF assure que cette carte « Escapades » est amortie au bout de trois voyages en seconde classe.
Au delà, l’entreprise compte sur son billet imprimé: à partir de début avril, le client pourra imprimer sur une imprimante standard le billet Prem’s qu’il viendra d’acheter sur l’internet. La SNCF assure qu’elle a pris ses précautions contre la falsification.
[source – yahoo.com]