Le conflit est latent depuis le mois de novembre : Free a averti France Telecom que leur peering (lien permettant le transit entre les deux opérateurs) allait bientôt arriver à saturation et qu’il était nécessaire d’en augmenter la capacité. Les deux sociétés n’ayant pas trouvé de terrain d’entente, le peering est arrivé à saturation début janvier et les performances sont devenues exécrables. Afin de réduire la saturation du peering, Free a réagit cette nuit : un filtrage empêchant les abonnés Wanadoo d’accéder aux services Free a été mis en place afin de soulager le lien saturé et les serveurs Free inondés de requêtes que la lenteur du peering menaçait de rendre inutilisables y compris aux abonnés Free.
Selon un dirigeant de Free, les conditions fixées par France Telecom pour résoudre le problème sont inacceptables : alors que Free propose de prendre intégralement à sa charge la construction d’un nouveau peering, FT réclame 3 000 € par mois à ce dernier. Or, à qui profite le peering ? Avant tout à Wanadoo puisque le trafic dans le sens Wanadoo vers Free est largement inférieur au trafic de Free vers Wanadoo. Si une société devait rémunérer l’autre, la logique comptable voudrait donc que ce soit FT.
Dans cette affaire, nous ne disposons toutefois que du point de vue de Free, et nous aimerions beaucoup connaître celui de FT…
[Source – grenouille.com]
mise à jour : Prof de l’association PIAF vient de publier un article très didactique sur le sujet, à lire ici.