Comètes, éclipse partielle de Lune, éclipses de Soleil, opposition de Saturne : découvrez les 10 évènements astronomiques majeurs qui rythmeront cette année 2017. À observer à l’œil nu ou dans un instrument.
Voici 10 des évènements astronomiques les plus marquants qui jalonneront cette année 2017. Plusieurs d’entre eux seront visibles sans instrument, à l’œil nu tout simplement, notamment les regroupements planétaires ou conjonctions géocentriques.
Ainsi pourra-t-on admirer de beaux croissants lunaires, croiser les planètes les plus brillantes (Vénus, Jupiter, Mars), tantôt à l’aube, tantôt au crépuscule. Notre satellite naturel occultera aussi plusieurs fois des étoiles. Autrement, des comètes qui s’aventurent dans les parages de la Terre seront à observer dans une paire de jumelles ou une lunette astronomique.
Le 5 février, à partir de 22 h 07 (23 h 07 heure de Paris), toute personne située dans la moitié sud de la France pourra observer une occultation par la Lune de l’étoile Aldébaran, l’œil orangé de la constellation du Taureau. Les prochaines rencontres des deux astres (un fin croissant lunaire le 28 avril et sinon le 31 décembre) seront plus favorables aux habitants du nord de la France.
11 février : une éclipse partielle de Lune et une comète à observer
Dans la nuit du 10 au 11 février, entre 23 h 35 et 3 h 54, la pleine Lune baignera à 98 % dans la pénombre de la Terre et frôlera le cône d’ombre. Cette éclipse partielle par pénombre sera perceptible à l’œil nu, mais ne sera pas aussi remarquable qu’une éclipse totale de Lune.
À cette date, la comète 45P/Honda-Mrkos-Pajdusakova (déjà observable avec des jumelles fin décembre 2016) atteindra sa plus petite distance avec la Terre : 12 millions de kilomètres. Il sera alors peut-être possible de la distinguer à l’œil nu les jours suivants, en deuxième partie de nuit. Cela dépend surtout de son activité.
26 février : une éclipse annulaire de Soleil
Un anneau de feu sera visible, mais seulement dans quelques régions émergées du globe terrestre. En effet, la nouvelle Lune qui a rendez-vous avec le Soleil le 26 février ne sera pas assez grande pour masquer entièrement notre étoile. Elle sera visible dès le lever du Soleil en Patagonie et en fin d’après-midi dans le sud de l’Afrique, de l’Angola à la Zambie (voir la carte ci-dessous). Le maximum se produira au-dessus de l’océan Atlantique.
Parcours de l’éclipse annulaire de Soleil le 26 février 2017. © timeanddate.com
Parcours de l’éclipse annulaire de Soleil le 26 février 2017. © timeanddate.com
14 mars : la Lune frôle Jupiter
Tout au long de la nuit, ou presque, la Lune gibbeuse s’affiche aux côtés de Jupiter, dans la constellation de la Vierge. Une belle conjonction à observer à l’œil nu.
Au cours de cette période, la comète 2P/Encke, qui passera au plus près du Soleil le 10 mars, devrait devenir visible à l’œil nu, au crépuscule. Nous aurons l’occasion d’en reparler.
Le 14 mars, en direction du sud-est, la Lune et Jupiter brillent ensemble au-dessus de Spica, l’étoile la plus brillante de la Vierge. © SkySafari
Le 14 mars, en direction du sud-est, la Lune et Jupiter brillent ensemble au-dessus de Spica, l’étoile la plus brillante de la Vierge. © SkySafari
5 avril : la comète 41P/Tuttle-Giacobini-Kresák visible avant l’aube
Autre comète que nous avons des chances de pouvoir observer à l’œil nu ou avec une paire de jumelles cette année : 41P/Tuttle-Giacobini-Kresák. C’est au moment de son passage au plus près de la Terre, à quelque 22 millions de kilomètres, qu’il sera possible de la distinguer dans les lueurs de l’aube, entre la queue du Dragon et le dos de la Grande Ourse, au-dessus de l’étoile Polaire.
Position de la comète 41P/Tuttle-Giacobini-Kresák en fin de nuit, le 5 avril. © SkySafari
Position de la comète 41P/Tuttle-Giacobini-Kresák en fin de nuit, le 5 avril. © SkySafari
15 juin : opposition de Saturne
Le Soleil, la Terre et Saturne (cette dernière est située à environ 1,3 milliard de kilomètres de notre étoile) sont alignés. Comme tous les 15 ans, à l’occasion du solstice de la planète géante, son inclinaison à 27° permet de mieux distinguer ses anneaux. Le spectacle, à observer dans une lunette ou un télescope, est plus grandiose que les années précédentes.
Ouverture maximum des anneaux de Saturne. © SkySafari
Ouverture maximum des anneaux de Saturne. © SkySafari
7 août : éclipse partielle de Lune
Cet été, si vous voyagez en Asie ou au Proche-Orient, à la Réunion ou ses environs, vous pourrez profiter de l’éclipse de Lune du 7 août. En France métropolitaine, elle sera partielle et ne pourra être vue qu’au lever de notre satellite.
Éclipse partielle de Lune. © Hong Kong Observatory
Éclipse partielle de Lune. © Hong Kong Observatory
21 août : une éclipse totale de Soleil visible aux États-Unis
Les Américains l’attendent de pied ferme. C’est la seule éclipse totale de Soleil de l’année. L’ombre de la Lune balaiera d’abord l’océan Pacifique, puis les États-Unis d’ouest en est, seule terre émergée concernée, et enfin l’océan Atlantique. La bande de totalité va de l’Oregon à la Caroline du Sud. Le maximum de l’éclipse sera dans le Kentucky, où il durera 2 min 40 s. Pour les régions situées de part et d’autre de cette trajectoire, l’éclipse sera partielle.
À noter que si vous êtes à l’extrémité de la Bretagne, sur la pointe du Raz, la Lune grignotera 7 % du Soleil couchant (attention : ne jamais regarder le Soleil sans se protéger les yeux). Cela promet de belles photos.
Carte de l’éclipse totale du Soleil qui traversera les États-Unis. © Fred Espenak, mreclipse.com
Carte de l’éclipse totale du Soleil qui traversera les États-Unis. © Fred Espenak, mreclipse.com
18 septembre : la Lune frôle Régulus, entre Vénus et Mars
Le matin de l’équinoxe de septembre, et aussi les jours précédents, une heure environ avant l’apparition du Soleil, de beaux rassemblements planétaires sont à observer. D’abord, le 18 septembre : un très fin croissant de Lune accompagne Régulus, l’étoile la plus brillante du Lion. Juste au-dessus du duo, se trouvera l’étincelante Vénus. Plus bas, mais plus difficiles à voir car près de l’horizon : Mercure et Mars sont au coude à coude. Entre le 20 et le 22 septembre, sans Lune cette fois, Vénus, Mars et Mercure seront alignés.
Capture d’écran de l’alignement planétaire du 18 septembre, à l’aube, en direction de l’est. © SkySafari
Capture d’écran de l’alignement planétaire du 18 septembre, à l’aube, en direction de l’est. © SkySafari
13 novembre : conjonction très serrée entre Vénus et Jupiter
Vénus et Jupiter sont visibles ensemble au-dessus de l’horizon est, sud-est le matin du 13 novembre. 0,3° les sépare. La plus brillante des deux, Vénus, n’est pas la plus grosse, mais la plus proche : environ 246 millions de kilomètres des observateurs terrestres. Jupiter, en réalité 11 fois plus grande, est située à près d’un milliard de kilomètres de la Terre.
Capture d’écran de la conjonction de Vénus et Jupiter visible à l’aube, le 13 novembre. © SkySafari
Capture d’écran de la conjonction de Vénus et Jupiter visible à l’aube, le 13 novembre. © SkySafari
ici du texte et des images (par exemple utilisez le plug-in « bolo » pour injecter du texte)
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Autres dates à retenir
3 janvier : pic d’activité de la pluie d’étoiles filantes des Quadrantides
4 janvier : périhélie ; distance minimum entre la Terre et le Soleil : 147,1 millions de kilomètres
20 mars : équinoxe de printemps dans l’hémisphère nord
7 avril : opposition de Jupiter
22 avril : pic d’activité de la pluie d’étoiles filantes des Lyrides
15 juin : opposition de Saturne
21 juin : solstice d’été dans l’hémisphère nord
3 juillet : aphélie ; la Terre est à 152,1 millions de kilomètres du Soleil
10 juillet : opposition de Pluton
12 août : pic d’activité de la pluie d’étoiles filantes des Perséides
5 septembre : opposition de Neptune
22 septembre : équinoxe dans l’hémisphère nord
19 octobre : opposition d’Uranus
17 novembre : pic d’activité de la pluie d’étoiles filantes des Léonides
4 décembre : superlune
13 décembre : pic d’activité de la pluie d’étoiles filantes des Géminides
21 décembre : solstice d’hiver dans l’hémisphère nord